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Au fil de l'eau, la traduction littéraire dans tous ses états
31 juillet 2018

Avignon 2018 version Off : L'autoportrait et La Promesse de l'aube

Petite virée en Avignon, où le hasard nous fait croiser dans le parc jouxtant l'espace Saint-Martial l'excellente et sympathique Sandrine Molaro, ex-Mme Bovary sur le Off 2016, avec laquelle nous échangeons quelques mots.

Flânant toujours au hasard en cherchant un coin tranquille et à l'ombre pour la pause repas, nous errons en rasant les murs inondés de chaleur quand une jeune comédienne nous tend un flyer vantant son spectacle, L'autoportrait de Paul Olivier. Anne-Laure Denoyel, seule interprète, et le titre de cette pièce nous intriguent. Nous décidons d'y assister puisque les horaires correspondent et que le thème abordé nous ravit : l'art et la création.

Après un casse-croûte réparateur dans le parc ombragé, nous gagnons le théatre. L'actrice est seule en scène avec... son autoportrait, qu'elle doit dévoiler lors du vernissage à venir. Il ne s'agit pas de Dorian Gray au féminin mais gasp, son portrait s'anime, parle en vidéo et son double semble avoir une vie propre. Echo et critique à la fois, une joute s'engage entre l'artiste et sa création... On ne peut s'empêcher de penser à Frankenstein, de loin comme une réminiscence qui plane.

Seule en scène, deux personnages pourtant grâce à l'écran virtuel, dont le changement progressif de pixellisation améliore la netteté de l'autoportrait pour lui conférer plus de réalité. Un écran sur scène, un cadre dans le cadre, une mise en abyme qui fait mouche et nous rapelle de beaux souvenirs littéraires par les citations de l'artiste ou par l'intertextualité que la pièce suggère. Le tout sans... prise de tête ! 

Bravo !

L'autoportrait a d'ailleurs été joué dans divers musées et l'on ne peut que souhaiter à ce spectacle d'en animer de nombreux autres !

 

La Promesse de l'aube, de Romain Gary, joué par la Cie des Ils et des Elles, Céline Dupuis et Stéphane Hervé, au théâtre Présence Pasteur. Décor sobre, interprètes grandioses, magnifique texte de Romain Gary...la magie opère. Beaucoup d'émotions et de sensibilité. On est emporté par ce duo mère-fils.

Après s'être sacrifiée et avoir poussé son fils vers la réussite, la mère de Romain Gary va lui faire envoyer des lettres par une amie à elle pendant trois ans... après sa mort.

La pièce donne envie d'ouvrir le livre, de s'imprégner des mots de l'auteur.

Félicitations !

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